PMR, c’est quoi et comment l’assurance prend-elle en charge

Environ 12 millions de personnes en France, soit près de 20% de la population, sont concernées par une mobilité réduite, qu'elle soit permanente ou temporaire. Ce chiffre souligne l'importance de comprendre les enjeux liés aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Vous avez certainement entendu parler de PMR, mais savez-vous réellement ce que ce terme englobe et de quelle manière cela affecte la vie quotidienne de ceux qui y sont confrontés ? Comprendre le rôle de l'assurance pour les PMR est essentiel.

PMR signifie "Personne à Mobilité Réduite". Cette appellation ne se limite pas uniquement aux individus en situation de handicap, comme on pourrait le penser. Elle englobe un éventail plus large de situations, incluant les personnes âgées, dont la mobilité est affectée par le vieillissement naturel, les personnes atteintes de maladies chroniques invalidantes, les femmes enceintes, dont la mobilité est temporairement réduite, ou encore les personnes ayant subi un accident. La définition de PMR est donc plus large que celle de handicap.

Comprendre les besoins spécifiques des PMR est essentiel pour bâtir une société plus inclusive et accessible à tous. Un environnement adapté est un facteur clé pour l'autonomie. Nous aborderons également les aides publiques disponibles et leur complémentarité avec l'assurance. L'accessibilité pour tous est un enjeu majeur.

Comprendre la réalité des PMR : diversité des situations et des besoins

La population des Personnes à Mobilité Réduite est loin d'être homogène. Elle se caractérise par une grande diversité de situations, d'âges, de niveaux d'autonomie et de besoins spécifiques. Il est donc crucial de dépasser les stéréotypes et de prendre en compte la singularité de chaque individu. L'adaptation est le maître mot pour une inclusion réussie.

Typologie des PMR

On peut distinguer plusieurs catégories de PMR, chacune ayant des besoins spécifiques, liés à leur situation particulière. Cette typologie permet de mieux cibler les solutions et les aides nécessaires. L'évaluation des besoins est une étape cruciale.

  • Personnes en situation de handicap moteur : Cela inclut les personnes utilisant un fauteuil roulant, des béquilles, ou ayant des difficultés à marcher. Leurs besoins se concentrent sur l'accessibilité des lieux et des transports, ainsi que sur l'adaptation de leur logement pour faciliter leurs déplacements et leur autonomie. Une rampe d'accès, par exemple, peut considérablement améliorer leur quotidien.
  • Personnes âgées : Avec l'âge, la mobilité peut diminuer progressivement, en raison de l'arthrose, de problèmes d'équilibre ou d'autres affections liées au vieillissement. Les besoins de ces personnes concernent l'aménagement de leur domicile pour prévenir les chutes, l'accès à des services d'aide à la personne pour les tâches quotidiennes, et le maintien du lien social pour lutter contre l'isolement. Les téléassistances sont de plus en plus utilisées.
  • Personnes atteintes de maladies chroniques : Certaines maladies comme l'arthrose, la sclérose en plaques, les maladies cardiovasculaires, ou la fibromyalgie peuvent entraîner une mobilité réduite, de façon permanente ou par crises. Leurs besoins sont variables en fonction de la maladie et de son évolution, mais peuvent inclure l'accès à des soins adaptés, des aides techniques pour faciliter leurs déplacements, et un soutien psychologique pour faire face aux difficultés liées à leur état de santé.
  • Personnes handicapées sensorielles : Les personnes malvoyantes ou aveugles, et les personnes malentendantes ou sourdes sont également considérées comme PMR, car leur handicap sensoriel peut limiter leur mobilité et leur autonomie. Leurs besoins se concentrent sur une signalétique adaptée (braille, pictogrammes, contrastes de couleurs), des aménagements spécifiques (boucles magnétiques, alarmes visuelles), et l'accès à des technologies d'assistance (logiciels de lecture d'écran, appareils auditifs). L'accessibilité numérique est également un enjeu majeur.
  • Femmes enceintes : Bien que temporaire, la grossesse peut entraîner une mobilité réduite, notamment en fin de grossesse, en raison du poids du bébé, des douleurs dorsales, ou de la fatigue. Leurs besoins se concentrent sur l'accès à des places assises dans les transports en commun, des places de parking réservées à proximité des commerces et des services, et des aménagements facilitant leurs déplacements (ascenseurs, rampes d'accès).
  • Personnes avec des troubles cognitifs : Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, de troubles du spectre autistique, ou de troubles de l'attention peuvent également être considérées comme PMR, car leurs troubles cognitifs peuvent affecter leur capacité à se déplacer de façon autonome et en toute sécurité. Elles peuvent avoir des difficultés à s'orienter, à comprendre les informations, ou à gérer leurs déplacements dans des environnements complexes. Leurs besoins se concentrent sur un environnement sécurisé et facile à comprendre, un accompagnement personnalisé, et des outils de communication adaptés (pictogrammes, signalétique claire). Les accompagnements sont précieux.

Besoins spécifiques

Les besoins des PMR sont divers et variés, et dépendent de la situation de chaque personne, de son niveau d'autonomie, et de ses projets de vie. Il est essentiel de prendre en compte ces besoins de manière individualisée pour garantir leur inclusion sociale et leur participation à la vie de la cité. L'écoute est primordiale.

  • Accessibilité physique : L'accessibilité physique est un enjeu majeur pour les PMR. Cela comprend l'accès aux bâtiments (rampes d'accès, ascenseurs conformes à la norme EN 81-70), aux transports en commun (bus à plancher bas, quais adaptés, bornes d'appel d'urgence accessibles), aux espaces publics (trottoirs larges, passages piétons sécurisés avec signal sonore, mobilier urbain adapté), et aux commerces (portes automatiques, comptoirs adaptés, signalétique claire). On estime que seulement 35% des établissements recevant du public sont réellement accessibles aux PMR en France, ce qui souligne l'importance de poursuivre les efforts en matière d'accessibilité. Le diagnostic accessibilité est un premier pas.
  • Adaptation du logement : Le logement doit être adapté aux besoins de la personne pour lui permettre de vivre de façon autonome et en toute sécurité. Cela peut impliquer l'aménagement de la salle de bain (douche à l'italienne avec siège rabattable, barres d'appui, WC rehaussé), de la cuisine (plan de travail à hauteur réglable, rangements accessibles), l'installation d'un monte-escalier pour les personnes ayant des difficultés à monter les marches, ou l'élargissement des portes pour faciliter le passage d'un fauteuil roulant. Le coût moyen d'adaptation d'un logement pour une personne en fauteuil roulant se situe entre 5 000 et 15 000 euros, mais peut être plus élevé en fonction de l'ampleur des travaux. Les aides financières pour l'adaptation du logement sont souvent méconnues.
  • Aides techniques : Les aides techniques sont des dispositifs permettant de compenser une perte d'autonomie et de faciliter la vie quotidienne des PMR. Cela peut inclure des fauteuils roulants électriques avec différentes options (verticalisateur, tout-terrain), des aides auditives performantes et discrètes, des logiciels d'assistance vocale pour les personnes ayant des difficultés à utiliser un ordinateur, des prothèses de membres sophistiquées, ou des orthèses sur mesure. Le prix d'un fauteuil roulant électrique peut varier de 3 000 à plus de 15 000 euros, en fonction de ses caractéristiques et de ses options. Le choix de l'aide technique doit être personnalisé.
  • Services d'aide à la personne : Les services d'aide à la personne permettent d'accompagner les PMR dans leur vie quotidienne, en leur apportant une assistance pour les tâches qu'elles ne peuvent plus réaliser seules. Cela peut inclure l'assistance à domicile (aide à la toilette, à l'habillage, à la préparation des repas), le portage de repas pour les personnes ayant des difficultés à cuisiner, ou l'accompagnement aux sorties pour maintenir le lien social et participer à des activités de loisirs. Le coût d'une heure d'aide à domicile se situe en moyenne entre 22 et 25 euros, mais peut varier en fonction de la région et du niveau de qualification de l'intervenant. Les services d'aide à la personne contribuent au maintien à domicile.
  • Communication adaptée : La communication doit être adaptée aux besoins des personnes handicapées sensorielles pour leur permettre d'accéder à l'information et de communiquer de façon efficace. Cela peut impliquer l'utilisation de la langue des signes française (LSF) pour les personnes sourdes, du braille pour les personnes aveugles, de pictogrammes pour les personnes ayant des difficultés de compréhension, ou de technologies d'assistance (synthèse vocale, reconnaissance vocale) pour faciliter la communication. Plus de 250 000 personnes utilisent la langue des signes française (LSF) en France, et de nombreux efforts sont déployés pour favoriser son apprentissage et son utilisation. La communication est un droit fondamental.

Quelques témoignages pour illustrer les défis quotidiens:

  • "En tant que personne en fauteuil roulant, l'accès aux transports en commun est un véritable défi au quotidien. Trop souvent, les bus ne sont pas équipés de rampes d'accès, ou les ascenseurs des stations de métro sont en panne." Manon, 35 ans, utilisatrice régulière des transports en commun à Paris.
  • "Avec ma déficience visuelle, j'ai besoin d'une signalétique claire et contrastée pour me déplacer en toute sécurité. Malheureusement, de nombreux panneaux indicateurs sont illisibles, ce qui rend mes déplacements très difficiles." Pierre, 60 ans, malvoyant et habitant d'une petite ville de province.

L'assurance et les PMR : quel rôle et quelles prises en charge ?

L'assurance peut jouer un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité de vie des Personnes à Mobilité Réduite. Elle peut contribuer à financer les aides techniques coûteuses, les aménagements du logement nécessaires pour une vie autonome, les services d'aide à la personne indispensables pour le maintien à domicile, et les soins médicaux spécifiques liés à leur état de santé. L'assurance est un partenaire clé pour l'autonomie.

Types d'assurances concernées

Plusieurs types d'assurances peuvent être concernés par la prise en charge des besoins des PMR, en fonction de leur situation et de leurs besoins spécifiques. Il est important de bien connaître les différentes garanties proposées par chaque type d'assurance pour choisir celles qui sont les plus adaptées. La prévention est également un aspect important.

  • Assurance santé : L'assurance santé, qu'il s'agisse de l'assurance maladie obligatoire ou d'une complémentaire santé, est essentielle pour le remboursement des soins médicaux liés à la situation de mobilité réduite. Elle peut prendre en charge une partie ou la totalité du coût des consultations médicales, des médicaments, des examens, des séances de rééducation, et des hospitalisations. Elle peut également prendre en charge une partie du coût des aides techniques (fauteuils roulants, aides auditives, prothèses), sous certaines conditions. Le remboursement des aides techniques par l'assurance santé dépend du type d'aide, du niveau de garantie de la complémentaire santé, et du respect du parcours de soins coordonné. Le ticket modérateur est souvent pris en charge par la mutuelle.
  • Assurance habitation : L'assurance habitation peut prendre en charge les aménagements du logement rendus nécessaires par la mobilité réduite (rampes d'accès, ascenseurs, élargissement des portes, adaptation de la salle de bain et de la cuisine). Elle peut également inclure une garantie responsabilité civile en cas d'accident causé par une personne à mobilité réduite à un tiers. Il est important de déclarer les aménagements réalisés à son assureur pour être correctement couvert en cas de sinistre (incendie, dégât des eaux, vol). L'assurance habitation peut également couvrir le coût de la reconstruction ou de la réparation du logement en cas de sinistre. La prévention des accidents domestiques est essentielle.
  • Assurance auto : L'assurance auto peut prendre en charge les aménagements du véhicule adaptés à la conduite d'une personne à mobilité réduite (adaptation de la conduite avec des commandes spécifiques, installation d'un élévateur pour fauteuil roulant, adaptation du siège conducteur). Elle garantit également la couverture en cas d'accident de la route impliquant une personne à mobilité réduite, que celle-ci soit conductrice, passagère, ou piétonne. Le coût de l'adaptation d'un véhicule pour une personne handicapée peut varier de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d'euros, en fonction des aménagements nécessaires. L'apprentissage de la conduite adaptée est souvent pris en charge.
  • Assurance dépendance : L'assurance dépendance peut verser une rente ou un capital en cas de perte d'autonomie liée à la mobilité réduite, permettant de financer les services d'aide à la personne, l'adaptation du logement, ou le placement en établissement spécialisé. Elle peut également proposer des services d'accompagnement et de conseil pour les personnes dépendantes et leurs familles. L'âge moyen de souscription à une assurance dépendance est de 65 ans, mais il est conseillé de souscrire plus tôt pour bénéficier de tarifs plus avantageux. La prévention de la perte d'autonomie est un enjeu majeur.
  • Assurance emprunteur : L'assurance emprunteur, souscrite lors de la conclusion d'un prêt immobilier, peut prendre en charge le remboursement du prêt en cas d'invalidité consécutive à une situation de mobilité réduite, protégeant ainsi l'emprunteur et sa famille. Il est important de bien vérifier les conditions de prise en charge de l'assurance emprunteur avant de souscrire un prêt immobilier, et de comparer les différentes offres pour choisir celle qui est la plus adaptée à sa situation. Les exclusions de garantie sont à examiner attentivement.

Zoom sur les prises en charge de l'Assurance santé:

  • Prise en charge à 100% du tarif conventionné (TC): Ce niveau de garantie couvre l'intégralité du TC, fixé par la Sécurité sociale, laissant peu ou pas de frais à la charge de l'assuré, hormis les éventuelles franchises. Ce niveau est souvent proposé par les contrats d'entrée de gamme.
  • Prise en charge à 150% du TC: Ce niveau rembourse le TC ainsi qu'un supplément de 50%, permettant de couvrir une partie des dépassements d'honoraires pratiqués par certains professionnels de santé (médecins spécialistes, chirurgiens). Ce niveau est adapté aux personnes consultant régulièrement des spécialistes.
  • Prise en charge à 200% du TC: Ce niveau offre une couverture encore plus étendue, remboursant le TC et un supplément de 100%, ce qui est particulièrement avantageux pour les consultations de spécialistes pratiquant des dépassements d'honoraires importants, et pour les soins coûteux (optique, dentaire, audioprothèse). Ce niveau est conseillé aux personnes ayant des besoins importants en matière de santé.

Les aides publiques

En complément des prises en charge de l'assurance, il existe des aides publiques destinées aux PMR, visant à compenser les surcoûts liés au handicap et à favoriser leur autonomie. Ces aides sont attribuées sous conditions de ressources et de niveau de handicap. L'information est essentielle pour y avoir accès.

  • L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) : L'AAH est une aide financière mensuelle destinée aux personnes handicapées ayant des ressources limitées, leur garantissant un revenu minimum. Son montant maximum est de 971,37 euros par mois en 2023, mais il peut être réduit en fonction des ressources de la personne. L'AAH est attribuée par la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le taux d'incapacité est un critère d'éligibilité.
  • La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : La PCH est une aide financière individualisée destinée à couvrir les dépenses liées au handicap, notamment les aides humaines (rémunération d'un aidant familial ou professionnel), les aides techniques (achat ou location de matériel adapté), l'aménagement du logement et du véhicule, et les frais de transport. Le montant de la PCH varie en fonction des besoins de la personne et de ses ressources, et elle est attribuée par la CDAPH après une évaluation personnalisée. La PCH favorise l'autonomie à domicile.

Illustrons cela avec un exemple concret :

  • M. X, devenu paraplégique suite à un accident de la route, a pu bénéficier d'une prise en charge de l'adaptation de sa voiture avec des commandes manuelles grâce à son assurance auto. Cette adaptation lui a permis de retrouver une autonomie de déplacement et de reprendre une activité professionnelle. Le coût de ces adaptations s'élevait à 12 000 euros, dont une partie a été prise en charge par l'assurance.

Les défis et les perspectives d'avenir

Malgré les progrès réalisés en matière d'accessibilité et d'inclusion, les PMR sont encore confrontées à de nombreux défis dans leur vie quotidienne. Il est important de poursuivre les efforts pour garantir leur pleine participation à la société et leur égalité des chances. La sensibilisation est un levier important.

Les défis

Parmi les principaux défis rencontrés par les PMR, on peut citer :

  • Le manque d'accessibilité : De nombreux lieux publics et privés ne sont toujours pas accessibles aux PMR, ce qui limite leur autonomie et leur participation à la vie sociale. Cela concerne notamment les transports en commun (stations de métro non équipées d'ascenseurs, bus non accessibles en fauteuil roulant), les commerces (entrées trop étroites, absence de rampes d'accès), les bâtiments publics (absence de sanitaires adaptés), et les logements (absence d'ascenseur, portes trop étroites). Seulement 40% des arrêts de bus sont accessibles aux personnes en fauteuil roulant en France, ce qui souligne l'ampleur du travail à accomplir. L'accessibilité est un droit.
  • Les discriminations : Les PMR sont encore trop souvent victimes de discriminations dans l'emploi, le logement, l'accès aux soins, les loisirs, et la vie sociale. Le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois plus élevé que celui de la population générale, ce qui témoigne des difficultés qu'elles rencontrent pour accéder au marché du travail. Les stéréotypes et les préjugés persistent, et il est important de les combattre. L'inclusion est un enjeu de société.
  • Le coût élevé des aides techniques : Le coût des aides techniques et des aménagements du logement peut représenter un frein important pour les PMR, car le reste à charge après remboursement par l'assurance santé et les aides publiques peut être conséquent. Un fauteuil roulant électrique performant peut coûter plus de 10 000 euros, et l'adaptation d'un logement peut nécessiter un investissement important. Il est donc important de faciliter l'accès aux aides financières et de réduire le reste à charge pour les PMR. Le financement est un obstacle majeur.
  • Le manque d'information et d'accompagnement : Les PMR ont souvent des difficultés à s'informer sur leurs droits, les aides disponibles, les services existants, et les démarches à effectuer. Elles peuvent également manquer d'accompagnement dans leurs projets de vie, leurs démarches administratives, et leur recherche de solutions adaptées. Il est donc important de renforcer l'information et l'accompagnement des PMR, en créant des guichets uniques, en développant les outils numériques, et en formant les professionnels à l'accueil et à l'accompagnement des personnes handicapées. L'information est un droit fondamental.

Les perspectives d'avenir

Plusieurs perspectives d'avenir permettent d'espérer une amélioration de la situation des PMR et une société plus inclusive :

  • L'évolution de la législation : La législation en faveur de l'accessibilité et de l'inclusion des personnes handicapées est en constante évolution, avec notamment la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, qui a posé les bases d'une société plus inclusive. De nouvelles lois et réglementations sont régulièrement adoptées pour renforcer les droits des personnes handicapées et lutter contre les discriminations. Le cadre juridique est en constante amélioration.
  • Le développement de nouvelles technologies : Le développement de nouvelles technologies d'assistance offre de nouvelles perspectives pour compenser les pertes d'autonomie et améliorer la qualité de vie des PMR. Cela concerne notamment les robots d'assistance qui peuvent aider à effectuer des tâches ménagères, les exosquelettes qui permettent aux personnes paralysées de se tenir debout et de marcher, la domotique adaptée qui permet de contrôler l'environnement de son domicile à distance, et les applications numériques qui facilitent la communication et l'accès à l'information. La technologie est un atout majeur.
  • La sensibilisation du public : La sensibilisation du public aux besoins des PMR est essentielle pour lutter contre les préjugés et les discriminations, et pour favoriser une société plus inclusive et respectueuse des différences. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées par les associations, les pouvoirs publics, et les entreprises pour informer le public sur les réalités du handicap et les enjeux de l'inclusion. L'éducation est la clé du changement.
  • Une meilleure coordination : Une meilleure coordination entre les différents acteurs (assurances, pouvoirs publics, associations, professionnels de santé, entreprises) est nécessaire pour garantir une prise en charge globale et cohérente des besoins des PMR, et pour éviter les ruptures de parcours. La création de réseaux de partenaires et la mise en place de plateformes d'échange d'informations permettent de fluidifier les parcours et de faciliter l'accès aux services. La collaboration est essentielle.

Quelques mots sur les innovations technologiques au service des PMR :

  • Les robots d'assistance peuvent aider à effectuer des tâches ménagères comme faire les courses, préparer les repas, ou faire le ménage, soulageant ainsi les aidants familiaux et permettant aux PMR de gagner en autonomie.
  • Les exosquelettes, véritables armaturesrobotisées, permettent aux personnes paralysées de se tenir debout et de marcher, leur offrant une nouvelle perspective de mobilité et d'indépendance.
  • La domotique adaptée permet de contrôler l'environnement de son domicile à distance grâce à une simple tablette ou un smartphone, permettant aux PMR de gérer l'éclairage, le chauffage, l'ouverture et la fermeture des portes et des fenêtres, et le fonctionnement des appareils électroménagers, sans avoir à se déplacer.
  • Les imprimantes 3D permettent de créer des prothèses sur mesure, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne, à moindre coût et avec une grande précision.

Récapitulons : PMR signifie "Personne à Mobilité Réduite". Cette appellation englobe une grande variété de situations, incluant les personnes en situation de handicap moteur, sensoriel ou cognitif, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques, et les femmes enceintes. Les besoins des PMR sont divers et variés, et dépendent de la situation de chaque personne. L'assurance peut jouer un rôle important dans l'amélioration de la qualité de vie des PMR, en contribuant à financer les aides techniques, les aménagements du logement, les services d'aide à la personne, et les soins médicaux. Il est essentiel de poursuivre les efforts pour garantir l'inclusion et l'autonomie des PMR dans la société, en améliorant l'accessibilité, en luttant contre les discriminations, en développant les nouvelles technologies, et en renforçant l'information et l'accompagnement. Il reste encore beaucoup à faire pour garantir une société inclusive pour tous. La mobilisation de tous est nécessaire.

Ressources utiles :

  • MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) : Les MDPH sont des guichets uniques d'accueil, d'information, de conseil et d'accompagnement pour les personnes handicapées et leur famille. Elles évaluent les besoins de la personne et lui proposent un plan personnalisé de compensation du handicap.
  • CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie) : La CNSA est un établissement public qui finance les aides en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées. Elle informe et conseille également sur les droits et les aides existantes.

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